Une proposition est un ensemble généralement formé d’un groupe verbal et de son propre sujet (parfois implicite).

On distingue les propositions indépendantes (qui sont parfois coordonnées ou juxtaposées), les propositions principales, et les propositions subordonnées (ces dernières pouvant elles-mêmes être conjonctives complétives, conjonctives circonstancielles, relatives, interrogatives indirectes, ou même infinitives et participiales).

Une proposition subordonnée peut dépendre d’une autre proposition subordonnée.

 

les propositions

 

Lorsqu’une phrase ne comporte qu’une seule proposition, on parle alors de phrase simple, ou encore de modèle grammatical de base.

 

La proposition indépendante :

Une proposition indépendante peut exister seule sans que la phrase ne manque de sens.

 

Deux propositions indépendantes peuvent être liées, soit par juxtaposition (elles se suivent alors, uniquement séparées par une virgule, un point-virgule ou deux points), soit par coordination (dans ce cas elles sont reliées par une conjonction de coordination ou par un adverbe de liaison).

Exemples : Elles attendaient ces retrouvailles depuis des années ; elles coururent l’une vers l’autre dès l’instant où elles se virent. (juxtaposition)

Elles attendaient ces retrouvailles depuis des années et elles coururent l’une vers l’autre dès l’instant où elles se virent. (coordination)

 

Comme ces propositions sont indépendantes, chacune d’entre elles pourrait à elle seule former une phrase :

Elles attendaient ces retrouvailles depuis des années. Elles coururent l’une vers l’autre dès l’instant où elles se virent.

 

Proposition principale et proposition subordonnée :

Lorsqu’une proposition dépend d’une autre proposition, on l’appelle proposition subordonnée et celle dont elle dépend se nomme proposition principale. On a dans ce cas une phrase complexe.

Une subordonnée peut dépendre d’une autre subordonnée qui dépend elle-même d’une principale. Notez bien qu’on ne peut pas utiliser une proposition subordonnée seule, car elle perd son sens sans la principale.

Exemple : Il m’a demandé (proposition principale) ce que je faisais dehors à une heure pareille (proposition subordonnée).

 

Les différentes propositions subordonnées :

  • les propositions subordonnées conjonctives complétives

Elles sont toujours introduites par la conjonction de subordination que, et sont le plus souvent COD de verbes tels que penser, croire, estimer, espérer, etc. Plus rarement, elles sont COI et introduites par à ce que, de ce que.

Exemples : Je crois qu’il ne viendra pas. J’estime que tu aurais mieux fait de te taire. Je tiens à ce que tu participes à cette réunion.

 

  • les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles

Elles sont introduites par des conjonctions de subordination ou des locutions conjonctives exprimant le temps, le lieu, la manière, la cause, etc.

Exemples : Nous partirons dès que les bagages seront prêts. Comme elle ne m’avait pas entendu, j’ai dû l’appeler une seconde fois.

 

  • les propositions subordonnées relatives

Elles sont introduites par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, auquel, duquel, etc.), et le plus souvent précédées d’un nom ou un pronom que l’on appelle antécédent. La subordonnée relative est une expansion du nom et donne des informations sur son antécédent.

Exemple : La maison dont je te parlais se trouve à côté de l’école.

 

  • les propositions subordonnées interrogatives indirectes

Elles permettent de rapporter une question au discours indirect grâce à un verbe introducteur (demander, interroger, préciser, dire, etc.) et à un mot interrogatif (quel, qui, comment, pourquoi, comment, etc.). Contrairement à l’interrogation directe, elles ne demandent ni l’inversion du sujet ni l’utilisation d’un point d’interrogation.

Exemples : Je me demande pourquoi il a mis tant de temps à rentrer. Faites-moi savoir si vous comptez venir, à quelle heure et comment vous allez vous organiser pour le voyage.

 

  • les propositions subordonnées infinitives

Elles comportent un verbe à l’infinitif dont le sujet est différent de celui de la proposition principale. Elles s’utilisent le plus souvent après des verbes tels que voir, apercevoir, entendre, regarder, faire, laisser, envoyer, etc.

Exemples : Les vaches regardent passer les trains. Les professeurs laissent les enfants se dégourdir les jambes après le long trajet en bus.

 

  • les propositions subordonnées participiales

Elles comportent un verbe au participe passé ou au participe présent et ont un sujet différent de celui de la proposition principale. Leur fonction est le plus souvent complément circonstanciel de cause, de condition ou de temps.

Exemples : Leurs amis étant partis, Julie et Benjamin se mirent à ranger. Le magasin fermé, il ne put aller faire ses achats et dut trouver une autre solution.

 

 

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Pour en lire d’autres extraits, vous pouvez cliquer sur les titres suivants :
Les quatre types de phrases – partie 1
Les quatre types de phrases – partie 2
Zoom sur… les prépositions

 

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Christelle Molon, fondatrice de gramemo.org // Auteur de manuels de langue française disponibles sur Amazon.
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